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Comme une envie !

Introduction à mes écrits Cette catastrophe sanitaire me donne envie de l'ouvrir (1 avril 2020) Depuis toujours, le sens du monde et de nos vies d'humains a été pour moi une préoccupation majeure. Depuis le lycée agricole, où je prônais la non violence et où je me battais avec mon professeur de techniques agricoles phytosanitaires, j'ai cheminé dans un monde complexe qui ne m'a jamais vraiment convenu. Depuis l'âge de 20 ans, je suis convaincu que notre monde d'humains ne tourne pas rond. Mais, pris par des projets de vie, je me suis laissé porté par cette société; après laquelle ja ralais souvent, en essayant de monter, de ci de là, des projets. Tout d'abord objecteur de conscience au sein de l'association Perluc créée par Alexis Robert, où nous accueillions des "paumés" sur une petite ferme à Landujan (35). Puis une roulotte bibliothèque alternative (Roulotinfo) qui voulait sensibiliser sur l'écologie, la vie. Un projet de lotissement écologique pas vraiment abouti. Un collectif d'acteurs locaux qui n'a pas vu le jour et d'autres encore. Je n'ai aucun regret d'avoir initié ces actions et d'avoir monté des projets, il y a maintenant 25 ans. Peut-être était-ce trop tôt, trop vite, trop utopique ? Après une phase de ma vie un peu difficile (burn out), j'ai pu saisir l'opportunité d'un travail sur moi grâce à une psychothérapie qui a durée quelques années et qui continue de temps à autre. Aujourd'hui moniteur d'atelier dans un ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail) où nous accompagnons des personnes souffrant de handicap psychique,tout en produisant des légumes biologiques en vente directe, je suis super heureux d'être avec d'autres que notre société à parfois brisé, heureux d'avoir appris à produire des légumes et à constater l'importance de ce métier et de bien d'autres, en temps de crise sanitaire. Cette étape de ma vie me permet d'affirmer ce que Pierre Rabhi a écrit dans son livre intitulé La puissance de la modération : "Tout changement implique le changement de soi, car si l'être humain ne change pas lui même il ne pourra pas changer durablement le monde dont il est responsable". Cette période très tourmentée où nous devons prendre soin de soi et des autres, donne raison aux plus utopistes non violents de ce monde et me procure une nouvelle énergie de vie pour ne plus me taire, dénoncer les imperfections de ce monde, militer, être acteur de la désobéissance civile pour imaginer un autre monde.

Pascal-Yves BENIS Plouézec (Côtes d'Armor)


Catastrophe sanitaire mondiale : Se poser les bonnes questions (29/03/2020) En cette période inédite pour notre humanité, nous nous retrouvons devant un défi que nous ne pouvions imaginer il y a encore quelques mois. Nombreux chercheurs, philosophes, associations environnementales, citoyens alertent depuis des années sur les risques de notre système capitaliste planétaire. Cette pandémie met à voir les défaillances de nos sociétés dites modernes et civilisées! Nous observons depuis le début du confinement, une augmentation de la demande en produits alimentaires locaux. Nombre de maraichers, paysans boulangers, amap, se voient débordés par la demande des citoyens pour ces produits locaux encore accessibles . Ce phénomène met en évidence l'absurdité d 'une alimentation mondialisée où beaucoup de produits alimentaires font deux fois le tour de la planète avant d'arriver dans nos assiettes. Il faut attendre une catastrophe comme celle que nous vivons pour s'en rendre compte. Quel dommage, quelle aberration ! Nombreux sont ceux qui demandent une relocalisation des systèmes de production et surtout de l'alimentation.Dans ce contexte , même si ces propos ne plairont pas à tous, je pense que le syndicat agricole majoritaire (FNSEA) aura un rôle majeur après cette crise. Elle aura le devoir de remettre en cause le système agricole qu'elle défend depuis des décennies en lien avec l'agro business. L'agriculture intensive n'a plus sa place sur notre planète. Comme le disait il y a vingt cinq ans la confédération paysanne : "trois petites fermes valent mieux qu'une grande" Eh bien oui, arrêtons de développer de grosses exploitations agricoles, permettons aux jeunes de s'installer pour une agriculture paysanne qui permettra de relocaliser notre alimentation et dynamiser les territoires ruraux. Avant ces questions d'avenir, pensons aujourd'hui à tous ceux qui sont sur le pont pour endiguer la pamdémie et permettrent à tous de subvenir à nos besoins vitaux. Prenez soin de vous !!

Pascal-Yves Benis


Décroissance et collapsologie 29/03/2020) Ces deux mots barbares, que nous n'entendons que très peu dans les médias les plus écoutés vont, j'espère, être pris au sérieux à cause de la crise sanitaire actuelle. Depuis plus de trente ans, pour ceux qui se questionnent sur le sens de notre monde, le mot décroissance n'est pas inconnu, il résonne. Mais dans une société basée sur la croissance, l'augmentation du PIB, ce terme et cette idéologie dérange. La pandémie actuelle ébranle nos économies les unes après les autres et ce n'est que le début. Ce dimanche, sur France Inter, l'économiste Gaël GIRAUD (docteur en recherche au CNRS) disait que nous allons vivre une décroissance forcée, non préparée. C'est exactement ce qu'essaient d'expliquer le mouvement des collapsologues et particulièrement Pablo SERVIGNE et Raphaël STEVENS qui ont écrit le livre : "Comment tout peut s'effondre" (petit manuel de collapsologie à l'usage des générations). Ce mouvement un peu décrié par son catastrophisme est au contraire un mouvement de personnes responsables et réalistes. Les auteurs de ce livre démontrent la fragilité de notre système mondialisé et le risque qu'il fait encourir à l'humanité et en priorité aux plus pauvres. Loins d'être pessimistes, ils nous ouvrent les yeux sur les situations de catastrophes à venir (climatiques, économiques, informatiques,migratoires, sanitaires...) pour nous inciter à réagir. Leurs initiatives vont dans le sens d'une prise de conscience pour imaginer maintenant le monde de demain, plus local, plus collectif, plus humain, plus écologique, plus résilient, moins économique. Ils invitent à recréer des dynamiques locales de vies plus simples qui vont vers l'essentiel et qui prennent en compte tous les êtres vivants. Comme le dit si bien Laurie DEBOVE du journal La relève et la Peste : "Le temps est venu d'apprendre à faire société avec le reste de la communauté du vivant". Eh oui, le mouvement de la décroissance et celui des collapsologues ont raison depuis longtemps. A nous de les écouter un peu plus pour, après cette crise sanitaire, ne pas repartir comme avant.

Pascal-Yves BENIS

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